Séparer les emballages triés en fonction de leurs matières afin de les expédier dans les filières de recyclages adaptées et ainsi, donner une seconde vie à nos emballages.
Cette mission est réalisée dans un premier temps de façon mécanique grâce à de nombreux outils (trommel,
électro-aimant, trieuses optiques, bouche d’aspiration…) puis dans un second temps, le tri est affiné manuellement par les 18 trieurs présents en cabine.
En plus de séparer les différents matériaux valorisables, les trieurs doivent faire face et extraire les erreurs de tri, également appelées refus de tri. Ces déchets sont donc manipulés quotidiennement par des hommes et des femmes et ce quelque soit leur nature.
En 2016, les Ardennais ont eu l’opportunité de voir leurs consignes de tri évoluer puisque désormais, tous les emballages se trient !
Or, bien que cette consigne simplifie le geste de tri, nous constatons une hausse importante des refus de tri. En effet, sur les 51kg/hab/an de déchets collectés, 11,5 kg/hab/an ne sont pas valorisés et sont donc enfouis. C’est 3kg/hab/an de plus qu’en 2017.
Parmi ces refus de tri qui ne sont pas des emballages, nous retrouvons divers objets : tuyaux d’arrosage, vêtements, piscines, bâches, jouets, appareils électriques et électroniques, pièces automobiles, bois, restes alimentaires, couches culottes, masques, seringues… Ces objets en fin de vie ont pourtant, pour la plupart d’entre eux, des filières dédiées (déchèteries, bornes à textile, composteurs, retour en magasin ou en pharmacie, …). Ils ne doivent donc pas être jetés dans les sacs, bacs et conteneurs de tri car une fois réceptionnés au centre de tri, ils traversent l’ensemble des installations et outils et terminent leur course entre les mains des trieurs, ce qui n’est pas sans conséquences.
– Certaines erreurs (restes alimentaires, huiles…) salissent les emballages bien triés ce qui nous empêche de les valoriser et augmente encore le taux de refus. Cela engendre des pertes financières auprès des filières de reprise.
– Les grosses erreurs (bâches, grands cartons, planches de bois…) conduisent à des blocages sur la chaine ce qui conduit à des arrêts de chaine et par conséquents à des surcoûts.
– Certains objets abîment le matériel, perforent les tapis, bloquent les engrenages et nous impose de réparer la chaine de tri ce qui engendre également des dépenses supplémentaires (arrêts de chaine, maintenance, remplacement des pièces…).
– L’augmentation des erreurs de tri dégradent les conditions de travail déjà difficiles des trieurs qui doivent retirer en cabine beaucoup trop de déchets encombrants, souillés, malodorants ou potentiellement contaminés.
– Certains déchets comme le verre ou les déchets d’activité de soin à risques infectieux peuvent blesser les ripeurs et les trieurs ce qui n’est pas acceptable.
Le tri des déchets ménagers est un service public, financé par les collectivités et donc par les administrés.
Il nous faut préserver ce service public et mettre tout en œuvre pour qu’il permette de valoriser au mieux les emballages produits, triés et collectés sur l’ensemble de notre territoire et ainsi maîtriser au mieux les coûts liés à la gestion des déchets.
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